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 Silly Flirt w/ Roxanne

Andy Abernathy
Andy Abernathy
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homo sensorium


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Silly Flirt w/ Roxanne Empty18.07.18 19:53

Toronto. Eaton Center. Andy a rendu visite à Ofelia encore une fois. Il faut dire que parmi les membres de son cluster, Ofelia est celle avec qui il s'entend le mieux. Parfois il se dit que tous les autres pensent pareil. Elle est de bon conseils et elle est douée pour motiver les gens, leur redonner du courage. C'est donc normal qu'elle soit devenue le noyau du groupe de sensitifs même s'ils s'entendent tous très bien entre eux et restent très proches. Andy a assez d'argent pour voyager quand il veut, surtout pour un petit voyage au Canada. Il rend le plus souvent visite à Ofelia et à Alejandro qui vivent le plus près de chez lui. Et de temps en temps quand il le peut, il va à Londres et à Varsovie voir Julian et Karolina. Mais il est clair que depuis deux ans, à force de venir sept à huit fois par an rendre visite à Ofelia, il commence à être habitué au voyage et à la ville. Aujourd'hui, la belle canadienne bosse à l'hôpital et il doit l'attendre dans un café en centre ville. Au Eaton Center, il y a tellement de choses à faire que même si Ofelia est en retard, Andy n'aurait pas le temps de s'ennuyer.

Néanmoins fatigué du décalage horaire, il décide de se rendre tôt au lieu de rendez-vous dans l'immense centre commercial qu'Ofelia lui a communiqué. Starbucks. Il y a du monde, comme d'habitude, c'est Starbucks quoi. Mais parce qu'il est seul il parvient à trouver une table élevée et un haut tabouret de libre près d'une jeune femme qui sirote sa boisson. Le jeune youtuber passe sa commande, un thé glacé mûres et hibiscus, son préféré, et retourne s'asseoir. Le truc à savoir avec Andy ... c'est un véritable gosse impatient. Il regarde à droite à gauche en souriant bêtement, excité de revoir Ofelia. Il aurait aimé utiliser ses capacités de sensitifs pour aller la voir, mais la gêner sur son lieu de travail n'est pas responsable, elle lui a déjà dit maintes fois. Uniquement pour les urgences. Une personne normale sortirait son téléphone, flânerait sur les réseaux sociaux, écouterait la musique en s'isolant du monde avec des écouteurs, trouveraient tout bêtement un truc à faire. Mais pas Andy. Il essaye néanmoins, il n'est bon qu'à ça, essayer. Il pianote un tweet à la va vite, il attend de voir que les "j'aime" affluent, il sourit naisement et range son téléphone, reportant son regard sur la jeune femme à sa droite.

Ils sont assis à la même longue table qui longe la vitrine, là où généralement les solitaires viennent s'asseoir pour laisser les tables centrales et les canapés aux groupes. "Salut. Moi c'est Andy, et vous ?" Demande-t-il chaleureux, un sourire sincère rayonne sur son visage. Elle est belle. Très belle même. "Je tenais à vous dire que vous êtes magnifique, vous devez être populaire chez les hommes, non ? Ou chez les femmes aussi, je juge pas." Rajoute-t-il stupidement sans se rendre compte que sa franchise paraît totalement balourde par moments. C'est Andy tout craché, il aime dire ce qu'il pense sans filtre, il pense faire plaisir malgré les tournures bizarres de ses phrases. "Vous attendez quelqu'un ?" Il est curieux le beau californien mais il ne laisse même pas le temps à sa pauvre interlocutrice de répondre. "Moi j'attends quelqu'un. Ma meilleure amie. Elle bosse là, mais elle va pas tarder à arriver." Lui lance-t-il des étoiles plein les yeux, il en a toujours quand il parle d'Ofelia a quelqu'un. Loin de se douter que la belle demoiselle attend la même personne que lui.
Roxanne Verhaghe
Roxanne Verhaghe
• MESSAGES : 17


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Silly Flirt w/ Roxanne Empty18.07.18 22:44

Ça n’a jamais été dans mon habitude d’arriver la première au lieu de rendez-vous. Mais cette fois-ci, je ne ressens tout simplement pas le courage suffisant pour m’adonner à une autre occupation, le shopping dans cet immense centre commercial ayant le don de me donner rapidement la nausée. Et je n’ai pas la foi d’achever d’une telle façon mes neurones déjà partis en cendre après cette journée infernale, sans parler d’Ofelia qui ne mérite pas de se retrouver face au légume auquel j’ai été réduite. Je commande donc rapidement un « Vanilla Sweet Cream Cold Brew », quoi que cette boisson puisse être, en espérant uniquement qu’elle parvienne à me sortir de cet état de semi-torpeur. Et occasionnellement, qu’elle me soulage du bocal chaud et humide en lequel s’est métamorphosé Toronto ce juillet-ci. Cela va bientôt faire quatre ans que j’habite cette ville, pourtant, j’ai l’impression de ne jamais réellement pouvoir m’y acclimater, en commençant par cet accent francophone qui me poursuit quoi que je fasse. Même après tout ce temps, je me demande parfois si la bonne décision était réellement de partir, et de tout laisser derrière nous. Mais je pense dans le vide, et d’un secouement imperceptible de la tête, les souvenirs retournent au fond de leur placard.

J’avale une nouvelle gorgée de ce café froid décidément sacrément fort, avant de m’abandonner à la contemplation du beau jeune homme qui vient s’asseoir non loin. Rien de mieux pour laisser son âme se faire aspirer dans le gouffre du néant qu’un brunet aux yeux couleur océan. Certes, cela fait quelques temps que je me noie dans le célibat, trop longtemps pour que je sache encore comment m’engager dans une relation, mais cela n’empêche pas le petit plaisir que cela procure que de croiser un mec bien bâti. Même si celui-ci ne semble être qu’un grand gamin, qui se tortille sur sa chaise comme le ferait un poisson sorti de l’eau.

Je m’apprête justement à détourner mon regard vers les passants quand une voix vient m’interpeller, accompagnée d’un charmant sourire à la petite note d’innocence enfantine qui vient se glisser au coin de ses lèvres. Un sourire contagieux, il y a de quoi le dire, surtout en le voyant continuer sur sa lancée, un flot de paroles s’écoulant de sa bouche. Néanmoins trop éberluée pour éclater de rire devant cet étrange personnage, je me contente d’un rictus s’élargissant au fur et à mesure qu’il me coupe encore et encore la parole. Mais au moins, il est parvenu à éveiller mes sens à nouveau, et l’envie me prend de jouer encore un peu avec lui. Même si à voir ses yeux s’illuminer en mentionnant son amie, c’est à se demander s’il n’est pas déjà casé. Mais bon, juste le temps qu’Ofelia arrive. On ne peut pas me le reprocher.
Une fois son monologue terminé, je décide donc de prendre quelque peu mon temps, mes yeux le dévisageant tandis que mon amusement se fait lentement lire sur mon visage. Un sourire dans le coin, je hausse légèrement un sourcil. « Pas mal non plus le gamin… Et oui, j’attends une amie, moi aussi, mais j’ai encore un peu de temps devant moi. » Je sais très bien qu'il est probablement plus âgé que moi, mais le mot a simplement échappé de mon contrôle. Comme pour ponctuer mes paroles, un sourire vient à nouveau se faufiler sur mon visage. Je m’assieds légèrement en biais, portant finalement entièrement mon attention sur lui et - je dois insister - sur ce regard hypnotisant, juste avant d’emporter mon café vers moi, par la même occasion. « Je m’appelle Roxanne. Enchantée. Tu es californien ? »

Les accents, ça n’a jamais été une faiblesse pour moi, ou en tout cas, lorsqu’il s’agit de les reconnaître. Sinon, je ne serais pas coincée avec cette foutue étiquette sur mon front qui dit en grand « FRANÇAISE », alors que je ne le suis même pas vraiment.
Andy Abernathy
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homo sensorium


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Silly Flirt w/ Roxanne Empty23.07.18 17:54

Son charme fonctionne, la belle demoiselle du nom de Roxanne ne coupe pas court à la conversation. Il est aux anges. C'est toujours difficile de flirter avec quelqu'un dans un contexte pareil. En boîte de nuit ou en soirée, c'est différent. Tout le monde s'habille sur son trente-et-un pour donner la meilleure impression possible. C'est le terrain de prédisposition pour le flirt et la drague. Mais ici, dans un Starbucks, avec quelques heures de train dans la gueule, Andy n'est pas non plus au top. Il reste beau tout de même, il le sait. Mais Roxanne aurait très bien pu être là pour rester tranquille, seule. Peut-être est-elle fatiguée et qu'elle a juste besoin de sa tasse de café et non d'un inconnu qui vienne lui taper la discute comme un balourd. Pourtant, elle se laisse guider, elle joue le jeu. "Enchanté Roxanne. Je peux te tenir compagnie en attendant que ton amie et la mienne arrivent ?" Demande-t-il en rapprochant son siège de la parfaite inconnue. Il ne fait pas attention lorsqu'elle le traite de gamin malgré le fait qu'elle fasse plus jeune que lui. Inconsciemment il la place dans la catégorie des jeunes qui se prennent déjà pour des vieux, les casaniers avec une vieille âme pleine de sagesse. Ceux dont la maturité a été plus rapide à venir que chez Andy ou d'autres idiots dans le genre. Et pour ça, il la respecte. Même si ce n'est qu'un putain de préjugé qu'il s'est forgé sur Roxanne en l'espace de dix secondes ...

Son regard enfantin s'illumine quand elle reconnaît l'accent californien. "Oh bien devinée ! Tu y es déjà allée ? Ou tu connais des gens de là bas avec un accent similaire au mien ?" Questionne-t-il, curieux. Lui n'a jamais été un pro à reconnaître les accents. Il ne sait même pas si Roxanne a l'accent typique de Toronto ou d'une partie spécifique du Canada. La seule chose qu'il reconnaîtrait Andy, c'est l'accent totalement raciste montré à la télévision des personnes d'origines asiatiques. Et encore, il ne saurait même pas différencier un chinois, d'un japonais ou d'un tout autre pays asiatique. "T'es célibataire ?" Demande-t-il de but en blanc, sans passer par quatre chemins, avec ce petit sourire malicieux au coin des lèvres. Ses deux perles bleutés sont rivés sur celles de Roxanne, lui donnant son entière attention à la jeune canadienne. "Désolé si je suis indiscret, j'ai du mal à me filtrer ..." Rajoute-t-il comme pour excuser son comportement éhonté.
Roxanne Verhaghe
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Silly Flirt w/ Roxanne Empty27.07.18 11:16

Le dénommé « Andy » approche lui aussi son tabouret du mien, et la discussion est lancée. Malgré sa sincérité peut-être légèrement trop débordante, il reste correct, la lueur enfantine au fond de ses iris laissant tout passer pour de l’innocence ou de l’insouciance sans jamais dépasser la limite. Certains confondent bien trop souvent sincérité et vulgarité irrespectueuse, mais heureusement ce n’est pas le cas de mon interlocuteur, dont tous les commentaires semblent fondés sur une bienveillance quelque peu naïve, mais emplie de fraîcheur. Aussi il est impossible pour moi de lui en vouloir lorsqu’il joue le tout pour le tout en me demandant sans détour si je suis encore « libre ». Et encore une fois, il a enchaîné cette question sans même me laisser le temps de répondre à la première. Son hyper-activité, sa maladresse, sa curiosité, et son insouciance ont déjà balancé mon but premier - qui était de le séduire - au loin, et je n’ai maintenant plus qu’une seule envie: l’écouter parler et parler encore et encore. Même si je ne peux pas nier que ce n’est pas agréable de sentir autant d’attention projetée uniquement sur moi. Et lorsqu’il commence à s’excuser, je dois dire que je sens mon petit coeur fondre lentement sous la chaleur de sa voix.

« Ne t’inquiète pas, il ne faut pas prendre de gants avec moi, je ne suis pas facile à froisser. Et tu ne feras ni jaloux ni coeurs brisés, promis. » À ce niveau-là, il faut croire que c’est le désert. Mais je ne suis pas là pour me plaindre et pleurer toute les larmes de mon corps en confiant ma solitude à un inconnu, et je retourne rapidement à sa première question, maintenant que le doute majeur est écarté. « Oui, je suis allée à San Francisco, petite. Et j’imagine que j’ai su attraper la tonalité là-bas. Sans oublier mon frère qui n’arrêtait pas d’imiter tout et n’importe quoi. » Un sourire se glisse au milieu de la phrase, instaurant une fraction de silence dans mes paroles, avant que je ne m’empresse d’ajouter, comme pour détourner la discussion. « Mais il suffit d’aller sur youtube pour entendre des gens venant de partout dans le monde parler des langues et des accents tous plus différents les uns des autres, donc ça a probablement aidé aussi. »
Oh Roxanne…tes remarques deviennent incroyablement bourrées d’ennui…Aurais-tu perdu la main à force de ne côtoyer rien d’autre que ton cercle restreint de potes ou tes cadavres à disséquer ? D’un mouvement imperceptible de la tête, je renvoie cette petite voix gênante au loin. Pourtant, quelque chose d’autre me chiffone, car, au fur et à mesure que la discussion avance, plus je l’observe, plus cet Américain me dit quelque chose. Mais impossible pour moi de me souvenir d’où provient le souvenir de ce visage angélique exactement.


[Désolée pour l'attente, on a de la visite à la maison donc je ne peux pas passer mes journées sur mon ordi, malheureusment x3]
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