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 Please just save me from this darkness / IZAAK

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Please just save me from this darkness / IZAAK Empty05.09.17 20:02

Alexa && Izaak

“Please just save me from this darkness.”

Les bras chargés de courses, Alexa actionna tant bien que mal la poignée de la porte avant de s’engouffrer dans le hall de son appartement. « Je suis rentrée ! » lança-t-elle alors qu’elle posait l’énorme sac en papier débordant de victuailles sur le comptoir de la cuisine. Lex avait décidé de revêtir son tablier ce soir : elle allait préparer le fameux canard à l’orange de sa mère, un plat typiquement français dont elle raffolait. Sa petite soeur aussi le connaissait et l’appréciait beaucoup. Cela faisait partie des choses que Lex avait mis un point d’honneur à lui faire découvrir, afin de la rapprocher de son héritage français… et de ses parents. Alicia était tellement jeune au moment de leur mort, elle n’avait aucun souvenir d’eux. Mais c’était sans compter Lex, bien décidée à ce que les Manning ne restent pas des inconnus aux yeux de leur propre enfant. Et cette mission passait notamment par la découverte des nombreuses recettes familiales des Castel…

Il était presque dix-neuf heures et pourtant, seul un miaulement répondit à l’appel de Lex. D’un mouvement leste, le véritable maître des lieux sauta sur le plan de travail pour se diriger aussitôt vers les courses. L’instant d’après, Lex chassait son museau un peu trop curieux de l’intérieur du sac. « Ne cherche pas, il n’y a rien pour toi là-dedans. T’es pas encore en rupture de croquettes, mon pote. » Sans plus attendre, la jeune femme ouvrit le réfrigérateur et commença à ranger ses achats avant que cette boule de poils ne revienne à la charge. « Ce sera canard à l’orange au dîner ! » s’exclama-t-elle dans le vide, en espérant que cette révélation fasse sortir Alicia de sa chambre. Elle devrait être rentrée, pourtant Lex ne vit ni n’entendit personne. Elle fronça les sourcils et abandonna un court instant la cuisine : la chambre de sa sœur était vide. De toute évidence, il n’y avait personne d’autre qu’elle et le petit monstre à quatre pattes dans l’appartement.

Alexa termina de remplir le frigo, songeant déjà au SMS qu’elle allait envoyer à Alicia. Elle jeta le sac en papier dans la poubelle prévue à cet effet, ce qui eut pour résultat de lui révéler un post-it collé là, sur le comptoir, qu’elle n’avait pas vu avant. De sa belle écriture que Lex lui enviait depuis de nombreuses années, Alicia l’informait qu’elle passerait la soirée avec un groupe d’amis et qu’elle ne rentrerait que tard. D’un coup, ce fut comme si tout le poids du monde venait de s’abattre sur les épaules déjà fragilisées de Lex. Parce que ses plans tombaient à l’eau. Parce qu’elle se faisait une si grande joie de se mettre derrière les fourneaux pour sa sœur. Parce qu’elle avait besoin de se changer les idées. De penser à autre chose qu’à ça. Et surtout, elle avait besoin de ne pas être seule.

Lex porta une main à son visage et appuya sur la blessure. Une grimace étira ses lèvres alors que la douleur se faisait ressentir. Trois semaines. Vingt-et-un jours s’étaient écoulés depuis ce fameux samedi soir où elle revenait d’une sortie entre collègues. Lex avait décidé de rentrer à pied : le bar n’était situé qu’à un quart d’heure de marche de son appart. Pourquoi aurait-elle voulu faire autrement, elle qui s’était toujours sentie en sécurité dans cette partie de la ville qu’elle connaissait par cœur ? Et puis il y avait eu cet homme et surtout, il y avait eu ses poings. Et son couteau. Jamais encore Lex ne s’était sentie aussi faible, aussi inutile et impuissante face au danger. Sans la rapide intervention d’Izaak, elle serait peut-être morte : il avait eu le temps de bien l’amocher, comme en témoignaient les ecchymoses sur ses propres mains. Cet inconnu espérait certainement l’abîmer assez pour qu’elle cesse de résister lorsqu’il...
Alexa ferma les yeux et laissa une larme solitaire rouler le long de sa joue alors que la scène se répétait dans sa tête. Encore et encore, comme chaque minute de chaque heure de chaque jour de ces trois dernières semaines.

Respire, s’ordonna-t-elle. Mais ce fut peine perdue. Ce serait la première fois qu’elle se retrouverait complètement seule chez elle en soirée depuis son agression. Et si ce malade savait qui elle était ? Et s’il la surveillait, attendant le meilleur moment pour recommencer ? Des questions que Lex s’était déjà posées. Qui la taraudaient. Ses yeux s’embuèrent. Son rythme cardiaque s’accéléra alors qu’elle imaginait ce qui pourrait se passer. Son cerveau faisait déjà la liste des gens à qui elle pourrait rendre visite et qui seraient susceptibles de la faire rester pour dîner. Assez longtemps pour qu’Alicia rentre avant moi. A cette pensée, Alexa sentit son sang se glacer. Mais s’il sait qui je suis, alors il sait qui est Alicia… Et s’il s’en prenait à elle, finalement ? Lex mordit son poing et laissa les sanglots la submerger. Elle était en crise de panique totale, au bord de l’explosion alors que tout se mélangeait dans son esprit. Et soudain, elle sut exactement comment faire pour que tout s’arrête. Pour retrouver la paix. Pour ne plus vivre chaque instant avec la peur au ventre.

Elle rouvrit ses yeux rouges et surchargés de larmes avant de se concentrer. Il ne serait pas si difficile à atteindre. Il avait sans doute déjà ressenti sa détresse. Très rapidement, Lex se retrouva dans ce qu’elle savait être l’appartement d’Izaak. Il était seul, en train de dévorer un sandwich, son arme à feu posée devant lui sur la table comme s’il s’agissait d’un simple élément de déco. Il semblait se dépêcher de finir : il avait sûrement d’autres choses à faire que de prendre le temps de déjeuner, mais elle s’en fichait. Elle avait besoin de lui parler. Maintenant.
Lorsque leurs regards se croisèrent, Alexa se fit violence pour ne rien montrer d’autre qu’une détermination sans faille. Sa demande était sans détour, et elle se contenta de la formuler sans rien ajouter, d’une voix qu’elle espéra pleine d’assurance. « Je veux que tu m’apprennes à me battre. »
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Please just save me from this darkness / IZAAK Empty08.09.17 15:51

L'appartement est vide, comme d'habitude. Il faut dire qu'Izaak n'a pas vraiment pour usage de recevoir, pas ici, pas de manière conviviale comme l'on pourrait s'y attendre d'un jeune homme de 35 ans, qui devrait être assez logiquement entouré de ses amis à défaut d'avoir une vie de famille que certains pourraient qualifier de classique. Pas de petite-amie, ni même de petit-ami, pas d'enfant, pas d'attache régulière, pas vraiment d'amis non plus en dehors de ces gens que vous êtes assez logiquement amenés à fréquenter quand vous exercer le travail qu'il fait. Il y a bien longtemps que ses liens avec sa famille se sont élimés ; seul subsiste la figure de son grand-père paternel qui passe la porte de temps en temps pour lui offrir une réprimande en bonne et due forme et sans la moindre trace d'affection. C'est comme ça qu'il vit, et comme ça qu'il a d'ailleurs toujours vécu, à la faveur des gens qui voulaient bien de lui dans un milieu où les sentiments n'ont pas vraiment leur place. Même sa mère a fini par partir, et malgré toute la bonne volonté du monde, Izaak ne parvient pas vraiment à lui pardonner l'abandon. Pas qu'il n'apprécie pas sa vie ; il la traverse d'une manière presque machinale, appuyant sur des boutons sans réfléchir, tirant les ficelles de la vie des autres sans états d'âme, parce qu'il a grandi comme ça, mal habitué, ou trop bien peut-être. Les choses lui semblent insignifiantes, sauf peut être quand il les observe d'un regard neuf, d'un de ces regards qui hantent son esprit et son quotidien désormais. Il comprend, petit à petit, le malaise des uns, interprète le jugement dans les yeux des autres. Mais il ne sait rien faire d'autre et il est un peu tard pour les grandes reconversions, de toute façon.

La connexion est étrange, sans doute faut-il la vivre pour la comprendre car elle n'est pas aisée à expliquer. Il y a les visites impromptues dans son monde, les incursions dans sa vie de tous les jours, et puis il y a aussi les balades qu'il s'offre, parfois sans y penser, aux quatre coins du monde, l'émerveillement qu'il peut ressentir de temps en temps. Mais plus que ces visites étranges, il y a ces sensations inattendues, ces sentiments qui vous prennent à la gorge, le ressenti multiplié par les circonstances, par le lien qui les lie tous et qui semble indéfectible. Qu'il soit satisfait ou non de cette situation, il doit la vivre, comme tous les autres, et son agacement temporaire s'efface souvent sans qu'il ne puisse vraiment s'expliquer pourquoi. Les liens individuels se sont tissés, eux aussi, deux années plus tard, après qu'ils aient compris, assimilé l’événement. Et ça non plus, il n'y peut rien.

Objectivement, sans passer pour un super héros ou, pire, pour un homme sans coeur, Izaak n'avait pas ressenti la peur depuis longtemps avant cette nuit là. Même dans les pires transactions qu'il a été amené à réalisé, il se sent toujours dans une position de force qui l'empêche de se sentir menacé. Il n'a pas vraiment peur de perdre la vie, et quand même cette peur vous quitte, il ne vous reste pas grand chose à perdre. Mais ce soir là, la peur qu'il a ressentie n'était pas tout à fait la sienne. Ou peut être plus exactement pas uniquement la sienne. C'est peut être parce qu'il repense à sa la sensation d'étouffement, aux coups reçus, à la violence d'un homme presque devenu animal, aux cognements d'un coeur agité par l'angoisse, que la connexion s'établit avec autant de facilité et de moment presque instantanée. Et tout à coup, sans avoir l'air d'y penser, Alexa est devant lui, dans sa cuisine, en train de l'observer qui dévore un sandwich parce qu'il n'a pas mangé depuis la veille - ses yeux qui dérivent sur l'arme qu'il garde sous la main, juste au cas où.

Il relève les yeux vers elle et il ne lui faut que quelques secondes pour préciser les raisons de sa visite. Il aurait pu, ou dû peut être, s'en douter, mais lorsque les mots passent ses lèvres, il ne peut retenir un regard de surprise, interrogateur. « Tu travailles dans un bureau », souligne-t-il, appuyant son regard d'un hochement de tête de tête, ses mains reposant le sandwich entamé sur le bord de la table. « T'as pas besoin d'apprendre à te battre. ». Il soupire, ses mains se joignent sur la table et il recule un peu, jusqu'à ce que son dos heurte le dossier de la chaise. « Ce que tu veux, c'est apprendre à te défendre, et crois-le ou non, ce n'est pas vraiment la même chose ».
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Please just save me from this darkness / IZAAK Empty12.09.17 20:14

Elle se tenait debout devant lui et guettait sa réaction tel un coupable qui attend un jugement au tribunal. Elle ne s’en rendait pas compte mais elle tremblait même un peu. Sans doute pas de peur, mais en revanche, Lex ressentait une forte appréhension. Après tout, elle n’avait aucune idée de la réponse d’Izaak, mais pour l’avoir côtoyé dans sa propre tête depuis deux ans, elle se doutait qu’il refuserait d’accéder à sa demande. Il lui avait sauvé la vie cette fameuse nuit, mais cela ne voulait absolument pas dire qu’il serait prêt à lui consacrer du temps pour que cela ne se reproduise pas. C’était même tout le contraire, car n’avait-il pas le planning le plus chargé de leur petit groupe ? Le quotidien de criminel nécessitait une flexibilité et une disponibilité à toute épreuve, non ? Alors pourquoi dirait-il oui ? Pourquoi se montrerait-il aussi généreux avec elle ? Même si aujourd’hui, ils avaient une relation beaucoup plus apaisée qu’au départ, ça ne changeait rien. Bon sang, quelle connerie. J’aurais jamais du venir le voir. Il va m’envoyer chier. Au minimum. Alexa ressentit un puissant regret l’envahir. Elle s’était précipitée sans prendre une seule minute pour réfléchir et maintenant, elle allait se ridiculiser devant Izaak avec ses rêves de devenir aussi badass que les héroïnes des séries télé.

Une chose qu’il ne manqua pas de lui faire remarquer. Et bam, premier coup dans le ventre. Tu travailles dans un bureau. Certes. Alexa bossait pour le FBI mais son poste n’avait rien de vraiment trépidant : elle était assise devant un écran d’ordinateur toute la journée, à décoder des messages cryptés ou à hacker des sites illégaux pour récupérer des informations et/ou les effacer de cette immense toile qu’on appelait Internet. Non, elle n’avait ni plaque ni flingue de service qu’elle pouvait dégainer pour impressionner les civils. Et ses seuls efforts physiques sur son lieu de travail se résumaient à quelques séances de cardio par semaine. Pas de karaté, de tae kwon do ou encore de krav maga au programme. Alexa Manning n’était pas un agent du FBI. Elle était une employée du FBI, et croyez-le ou pas mais ce simple mot faisait une énorme différence.

Elle fronça les sourcils, soudainement refroidie par la réflexion qu’elle jugeait blessante d’Izaak. Finalement, sous prétexte que son poste ne nécessaitait rien d’autre que des compétences en informatique, elle ne pouvait pas s’armer contre les monstres qui sévissaient dehors ? La brunette s’apprêtait à lui renvoyer l’ascenseur quand elle comprit qu’elle s’était trompée sur ses intentions. Izaak lui faisait simplement remarquer la différence entre se battre et se défendre. Sa voix, son expression étaient calmes, posées, alors que la brunette s’attendait plutôt à faire face à ce sourire narquois qu’il affectionnait tant. Elle se rapprocha de lui et posa les deux mains sur la table. « Alors apprends-moi à me défendre. Je me fiche du terme. Mais je ne veux plus jamais ressentir ce que j’ai ressenti l’autre nuit. Cette faiblesse, cette impuissance… » Elle plongea son regard dans le sien et haussa les épaules. « Je ne sais pas si tu peux comprendre. J’imagine que ce n’est pas le genre d’émotions qui ont pour habitude de te submerger. » Elle n’avait pas dit ça sur un ton de reproche, c’était juste sorti comme une constatation. Izaak était un criminel, il avait grandi dans ce redoutable univers. Sans doute avait-il appris à se défendre – et à se battre – dès son plus jeune âge. Fort heureusement, ils partageaient ce lien si spécial inhérent à leur clan. Ce lien qui lui avait permis, au moment précis où Lex se faisait agresser, de ressentir sa terreur. Alors, peut-être avait-il su capter le reste. Peut-être même que là, tout de suite, il captait encore son état de détresse. Et peut-être que grâce à cela, il ferait le bon choix.

Alexa tira la seconde chaise derrière elle et s’installa à la table d’Izaak. Elle soupira et ajouta, d’un ton plus serein. « Ecoute, je ne te force à rien. Si tu ne veux pas le faire, je comprendrai. Je m’inscrirai à des cours de self-defense, je sais pas. Je trouverai une autre solution. Mais t’es la première personne à laquelle j’ai pensé alors… » Alors tu vas me dire oui, Izaak. Parce que tu ne peux pas me refuser ça. Tu ne peux pas me regarder tomber dans un puits sans fond et ne rien faire pour me rattraper.
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